Olivier, vous avez créé une brasserie artisanale, c’est un beau défi ?
OS : C’est un défi personnel, c’est vrai. Après avoir exercé dans l’industrie de la tôlerie, j’ai décidé de mettre mes valeurs en pratique au sein de ma propre structure…
Parlez-nous de vos valeurs…
OS : « Partage et nature » ! La bière est la boisson conviviale par excellence, qu’on partage entre amis, ou en famille, pour passer un bon moment, après une bonne journée de travail… Quant à la nature, de plus en plus les consommateurs se tournent vers les produits naturels, sans additifs. Pour la bière, c’est flagrant, il y a un véritable engouement pour les bières artisanales.
Vous avez dû, bien sûr, vous former…
OS : Oui, j’ai suivi une formation en 2017 de « Techniques et science de la bière » à l’école de Douai, qui est très réputée ; j’y ai notamment appris, entre autres, les techniques de brassage, la dégustation… À partir de là, j’avais toutes les compétences pour lancer la production. Néanmoins j’ai d’abord souhaité développer ma propre gamme…
Parlez-nous de votre bière, « la Such »… Vous êtes intarissable sur ce sujet…
OS : Pour faire de la bière, il faut de l’eau, du malt d’orge, du houblon et de la levure. C’est tout ! Mais selon le temps que l’on va consacrer à chaque phase de la production, la façon de filtrer, la façon de faire infuser le houblon, ou encore la température, on obtient des résultats très différents, aussi bien en teneur en alcool qu’en goût… L’éventail des recettes est infini…
Concrètement, quels types de bières avez-vous choisi de développer ?
OS : Pour l’instant, ma gamme inclut cinq références. J’ai souhaité, pour démarrer, avoir des bières consensuelles, qui plaisent au plus grand nombre, notamment ce qu’on appelle des bières « pour la soif ». Parallèlement, je suis en train de développer des bières atypiques, avec d’autres produits naturels, comme la tomate, la figue…
Et vos matières premières, d’où viennent-elles ?
OS : J’achète le malt chez Soufflet à Pithiviers, le houblon vient d’Alsace et de Belgique.
Comment avez-vous organisé la commercialisation de vos bières ?
OS : J’ai plusieurs axes de commercialisation : la vente directe, et les distributeurs. Côté distributeurs, on trouve « la Such » à l’Intermarché d’Ouzouer-sur-Loire, aux Trois Fûts et à la Cave de Benjamin à Orléans, à Solberval à Poilly-les-Gien… En ce qui concerne la vente directe, je suis ouvert toute la semaine, tout le monde peut venir dans mes locaux s’approvisionner : directement du producteur au consommateur ! Ensuite, j’interviens de plus en plus auprès de comités d’entreprise, de groupements d’achats, ou encore sur la plupart des manifestations de la région. Ainsi, je serai présent au Comice Agricole de Sully, à la Fête de la Sange, au semi-marathon de Gien… Je travaille beaucoup avec les clubs sportifs, en étant présent aux compétitions : j’assure la vente de la bière sur place, et je rétrocède une partie du chiffre d’affaires au club, qui préfère ainsi offrir une bière de bonne qualité à ses visiteurs.
Vous faites également visiter vos installations…
OS : Absolument. J’organise, pour les groupes, des visites avec dégustation, n’hésitez pas à m’interroger !
« La Such », Brasseur Olivier Schuchard, 168 ZAD des Gabillons, 45570 Dampierre-en-Burly, Tél. 06 13 59 87 93, e-mail : olivier@obrasseur.org
Ouvert du lundi au vendredi de 8h à 19h, le week-end sur rendez-vous.
